Mary Poppins revient à l'écran dans un film grandiose !
Le réalisateur de Chicago et d’Into the Woods – Promenons-nous dans les bois, Rob Marshall, a été chargé par Disney de réaliser Le Retour de Mary Poppins. Il nous raconte les défis et les espoirs du projet.
Rob, pourquoi avoir accepté un défi aussi important que celui de réaliser une suite à Mary Poppins ?
Quand Disney m’a proposé le projet, je n’ai pas eu peur. J’ai sauté sur l’occasion ! Au fond de moi, je voulais vraiment faire un film d’espoir, d’évasion, de pure fantasy, de vérité et d’émotion ! (Rires.) Je n’aurais jamais accepté de faire un remake : l’original est intouchable. Il fallait une suite qui possède sa propre personnalité. Mais c’est une tâche impressionnante de rentrer dans cet univers…
Comment avez-vous procédé ?
On a cherché une nouvelle approche, en situant le film dans les années 30, pendant la Grande Dépression. Ça tombait juste, puisque c’est la période pendant laquelle P. L. Travers a écrit ses romans. L’action se passe une vingtaine d’années après le premier film, donc Jane et Michael sont grands. Des héros adultes et une période mouvementée : cela entraîne naturellement une nouvelle histoire mais avec le même personnage iconique. Mary Poppins, c’est aussi culte que James Bond ou Han Solo, ce sont des figures qui ont réussi à se réinventer au fil des années et des films.
Quelle relation avez-vous avec le Mary Poppins original ?
C’est le premier film que j’ai vu ; je devais avoir 4 ou 5 ans… Vous n’imaginez pas à quel point sa vision m’a ouvert l’esprit.
Quel a été le plus gros défi du film ?
Il nous a demandé trois ans de travail... Dont une année sur la séquence animée ! C’est la plus chère du film, puisque chaque plan est fait à la main. À l’ancienne ! Cette séquence animée est dans l’ADN du monde de Mary Poppins. En tant que fan de l’original, j’aurais été hyper-déçu de ne pas en voir dans un nouveau Mary Poppins !
Pourquoi ne pas avoir réalisé cette séquence animée par ordinateur ?
On aurait perdu la dimension artistique du projet, la beauté du « fait main ». Résultat : ça dégage un parfum de nouveauté ! Ça fait tellement longtemps qu’on n’a pas vu une telle ambition, la mise en couleur à la main, le dessin page par page... Il a fallu associer des jeunes animateurs de 20 ans avec de grands artistes Disney à la retraite. (Rires.) Ça en valait la peine, non ? Je trouve que la séquence est affolante techniquement. Et elle a du sens. Quand les personnages live parlent à des personnages animés, tu sens quelque chose de puissant. La nostalgie est à l’oeuvre, et c’est en même temps un fi lm complètement nouveau, avec de la toute nouvelle musique.
Pourquoi était-ce important à vos yeux de faire une suite ?
Je ne sais pas comment vous l’expliquer, vous dire à quel point ça l’était. Plus on travaillait sur le film, plus il prenait de l’importance... Toutes les actrices, tous les acteurs ont dit « oui » immédiatement. Meryl Streep m’a déclaré : « Je veux faire passer ce message d’espoir au monde. Ce projet est un cadeau » J’ai alors compris qu’on avait besoin du Retour de Mary Poppins. Il véhicule quelque chose de puissant.
Comment avez-vous choisi Emily Blunt ?
Avec Emily, nous avons fait Into the Woods ensemble, et nous sommes tombés amoureux ! (Rires.) Il faut beaucoup d’humanité pour jouer Mary Poppins, c’est une nanny très stricte tout en étant un être magique qui apporte de la joie. Il doit émaner de l’actrice qui l’incarne de la chaleur, de l’accessibilité, de l’humour. Et il faut savoir danser et chanter. C’est hyper-rare de pouvoir combiner tout ça… Emily le peut et en plus, elle est anglaise ! Elle était donc parfaite pour le rôle.
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